Fidéliser un collaborateur de talent

Un collaborateur particulièrement performant veut souvent apprendre, évoluer. Il attend "plus". Mais "plus" de quoi exactement ?

À retenir : 3 points clés
Oser les questions dont on craint les réponses
On se perd parfois en périphrases pour éviter la question qui nous brûle les lèvres : « souhaites-tu partir ? ».
Un collaborateur insatisfait peut être tenté de chercher un nouvel emploi à l'extérieur de l'entreprise. 
Certes, il n'est pas tenu de nous en informer mais échanger avec lui, sans tabou, sur sa vision de l'avenir peut permettre d'anticiper et, pourquoi pas, d'apporter des réponses.       
Sonder les attentes réelles
On croit savoir ce qu'il/elle veut…et l'on fait parfois fausse route. Là encore, il y a à creuser en questionnant. 
Par exemple : 
● Quelles sont tes attentes non satisfaites ?
● En quoi ne le sont-elles pas ?
● Dans l'idéal à atteindre, quels sont tes repères ou points de comparaison ?
● Qu'est-ce qui a le plus d'importance ? etc. 

Il s'agit d'approcher, sans jugement et sans quête de réponses, la vision du collaborateur.       
Amorcer des pistes de réflexion
Même si le collaborateur donne l'impression de vouloir la lune, il est probable qu'un premier quartier soit aussi pour lui une satisfaction ! Ce, dès lors que l'on aura clairement identifié ce qui est important pour lui : 
● apprendre, 
● se faire connaître, 
● changer, 
● se sentir estimé, 
● avoir plus de pression, 
● évoluer en termes de responsabilité, statut, rémunération…

Il restera alors à imaginer un premier avenir qui considère une de ces attentes.       
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Une proposition à l'extérieur
Guillaume vous annonce "je ne vois pas de perspectives d'évolution au sein de l'entreprise, j'envisage d'accepter une proposition de l'extérieur"Que répondez-vous ?

Si, il y a sûrement des opportunités pour toi. Je vais organiser un rdv avec la DRH pour que l'on te fasse des propositions.
Il faut d'abord savoir si Guillaume est ouvert à des propositions. Et cette possibilité est-elle réaliste ?
Je serais évidemment très ennuyé(e) que tu partes. Ta décision est-elle prise ou peut-on en discuter ?
Oui, vous testez vos chances de maintenir le dialogue et si elles existent, Guillaume vous donnera de la matière.
Mais tu ne peux pas partir si rapidement... on a déployé tous les moyens pour te former et te confier de réelles responsabilités...
Vous avez sûrement raison mais Guillaume le sait déjà et cela ne répond pas à sa préoccupation.
Puisque c'est ton choix... je trouve cela dommage mais je ne peux pas te retenir.
Vous renoncez un peu vite. Guillaume envisage d'accepter un autre poste; son choix n'est peut-être pas complètement fait.
2 / 3   Porte ouverte (suite de la question précédente)
A la question "ta décision d'accepter un poste à l'extérieur est-elle complètement prise?", Guillaume répond : "quasiment ! ce serait une belle opportunité d'évolution". Comment rebondissez-vous ?

Peut-être mais tu sais qu'il faut parfois se méfier... lâcher la proie pour l'ombre n'est pas toujours le meilleur choix !
Guillaume aura sûrement envie de vous prouver qu'il fait le bon choix.
Et que te proposent-ils de si fantastique ?
"Que te proposent-ils" serait suffisant. Vous donnez sinon l'impression de ne pas croire dans son projet.
Que te proposent-ils ?
Oui, vous commencez tout simplement par le début : connaître l'offre adverse !
Je comprends mais nous aussi pouvons te faire de belles propositions si tu es un peu patient.
Vous devez d'abord savoir quelle proposition lui est faite pour évaluer vos chances. Et faire appel à la patience est inutile !
3 / 3   Signes de démotivation ?
Ajita, collaboratrice d'habitude très créative, montre des signes d'ennui depuis plusieurs semaines : elle apporte beaucoup moins d'idées, ne tient plus certains délais etc. Que faites-vous ?

Vous abordez avec elle le problème : "je te sens moins motivée ces temps-ci".
Pourquoi pas mais Ajita peut le prendre comme un reproche et se justifier.
Vous provoquez un échange : "tu maîtrises parfaitement ton poste aujourd'hui. T'intéresses-t-il toujours autant ?"
Oui, vous allez droit au but et permettez à Ajita de vous donner ouvertement sa perception.
Vous attendez avant d'intervenir : c'est sûrement temporaire et chacun a le droit d'avoir des phases moins productives.
Certes mais si les signes sont visibles depuis plusieurs semaines, pourquoi attendre ?
Vous restez factuel : "tu ne tiens plus certains délais, que se passe-t-il ?".
Mieux vaudrait ouvrir le débat plus largement puisque vous observez d'autres signes.
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