Transformer une contrainte en opportunité

Difficile d'annoncer une nouvelle a priori impopulaire sans s'attirer les foudres de l'équipe ! Comment garder le cap et faire émerger l'opportunité derrière la contrainte ?
À retenir
Livrer immédiatement l'information clé
Plus la nouvelle est contraignante, plus elle doit être communiquée sans détour !
Dès les premières secondes, les membres du groupe doivent savoir de quoi il s'agit.
Alors formulons, en une ou deux phrases, avec neutralité, le message essentiel.
Pourquoi si vite ? Tourner autour du pot amènerait les participants à se demander où l'on veut en venir et l'on donnerait l'impression d'hésiter, d'être mal à l'aise avec l'information. On perdrait en crédibilité.
Ne pas chercher à tout de suite "positiver"
Mieux vaut anticiper les éventuelles réticences, leur donner une valeur au lieu de les ignorer ou de les minimiser. C'est une façon de créer un terrain commun, d'apaiser une possible hostilité. Il est également plus efficace d'accepter que la situation soit difficile, de ne pas chercher à rassurer immédiatement. En pareille situation, dire "ce n'est pas grave", c'est s'attirer les foudres d'autrui.
L'engagement personnel : "Je"
Dire "je" plutôt que "la direction", c'est assumer son positionnement de manager, même si l'on n'a pas pris soi-même la décision.
C'est signifier que l'on est prêt à parler des sujets qui fâchent, voire à "aller au feu" ! C'est aussi préserver son image au sein de l'équipe.
Formuler un objectif : le but n'est pas seulement d'annoncer…
Un changement ou une nouvelle contrainte sont l'occasion de réaménager les priorités, l'organisation, de mettre à plat des dysfonctionnements. 
Ce que veut l'équipe ? 
- que son effort d'adaptation à venir soit d'emblée valorisé
- que tout soit mis en œuvre pour limiter les contraintes
- qu'un sens émerge de ces contraintes (quel intérêt pour l'entreprise et pour nous ?)

Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Comment annoncer une décision délicate ?
Parmi les conseils suivants, lequel vous semble le plus judicieux à suivre pour annoncer une décision susceptible de contrarier l'équipe ?
Minimiser le côté négatif de la décision : "c'est une magnifique opportunité !"
Surtout pas ! On ne ferait que renforcer la déception ou la colère de nos interlocuteurs.
Expliquer d'abord le contexte dans lequel s'inscrit la décision
Risqué ! Vos interlocuteurs vous verront venir et la pression montera.
Exprimer d'emblée le côté potentiellement impopulaire de la décision
Oui. C'est la technique de la préemption : on anticipe la réaction et l'on montre que l'on a conscience du problème. Il sera ensuite possible de montrer les facettes plus positives de la décision.
2 / 3   Déménagement en perspective
L'entreprise va déménager. Vous savez que la majorité de vos collaborateurs se plaindra de ce changement. Que faites-vous ? 
Vous préférez, dans un 1er temps, envoyer un mail d’information complémentaire à celui de la DRH. Vous réunirez l'équipe lorsque la nouvelle sera digérée.
Réaction humaine mais à haut risque. Vous donnerez l’impression de fuir les questions / réactions et cela ne fera qu’exacerber l’insatisfaction. 
Vous réunissez l’équipe et annoncez sur un ton positif : « la décision de déménagement est entérinée. Nous allons enfin travailler dans des bureaux beaucoup plus spacieux, paysagés… »
Le ton positif risque de provoquer une opposition plus aigüe : trop tôt pour demander à l’équipe de se réjouir alors qu’elle doit absorber la nouvelle. 
Vous réunissez l’équipe : « la nouvelle que je vais vous annoncer va ennuyer certains d'entre vous : nous allons déménager ».
L’approche peut paraître étonnante. Elle est adaptée au probable ressenti de l’équipe. Lorsque vous aurez entendu les réactions, vous soulignerez des aspects plus positifs de la situation. 
3 / 3   Levée de boucliers
Vous venez d'annoncer à l'équipe que sa proposition d'organisation n'a pas été retenue par la direction. Elle vous attaque frontalement : "de toute façon, tu ne sais pas défendre nos intérêts !". Que répondez-vous ?
Bien sûr que si, j'ai défendu nos intérêts... mais ce n'est pas moi qui décide !
Vous vous défaussez : la colère va gronder de plus belle. Mieux vaut d'abord montrer que vous entendez le reproche.
Effectivement, je n'ai pas atteint l'objectif que je m'étais fixé ; il est normal que vous m'en estimiez responsable.
Pas facile d'admettre que l'on a échoué mais absolument essentiel (sans trop en faire !). Cela assainit le terrain pour parler de la suite dans un esprit constructif.
Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que je ne vous ai pas défendus ?
Vous contre-attaquez !
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