Développer le réflexe collaboratif

Le travail collaboratif est parfois vu comme un effet de mode. Pourtant, il est aussi un fonctionnement naturel dans nombre de situations. Comment en faire un levier de qualité de vie au travail et de performance ?
À retenir : 3 points clés
Donner du sens à la démarche collaborative
Le travail collaboratif n'est pas seulement une façon de s'organiser ni de communiquer, c'est un état d'esprit : on partage pour créer de la valeur qui n'existerait pas autrement. A l'origine, un postulat : le produit de la réflexion commune est plus significatif pour l'organisation que celui de la réflexion individuelle
1ère étape pour communiquer cette philosophie : la discuter avec l'équipe, identifier un sens qui lui "parle", échanger sur des exemples concrets... pour amener chacun à porter un regard constructif sur la collaboration.
Combattre les solutions de facilité
Un frein à la collaboration, la transversalité : la tentation de la facilité. Face à une question, une problématique, il est souvent plus naturel, pour gagner du temps et pour rester en terrain connu, de solliciter nos interlocuteurs habituels... nos "valeurs sûres".
On se prive alors du regard et des idées de ceux qui sont non pas dans notre questionnement mais à côté, en marge et donc potentiellement sources d'inspiration créatrice.
Lancer des actions concrètes
Sortir de son réseau habituel n'est pas si facile. Aussi y-a-t-il à stimuler, à créer des conditions favorables en lançant des expérimentations auxquelles l'équipe adhère (cf. Conseil du Coach) : 
■ Groupes de travail ou forum inter-services, 
■ Ateliers d'échanges de pratiques, de co-développement,
■ Sollicitation de collègues ou partenaires jusqu'à présent éloignés de nos problématiques etc. 
Le mot d'ordre : "ouvrons notre équipe à l'extérieur et observons ce qu'il se passe alors !"
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Qu'est-ce que l'entreprise apprenante ?
Selon le chercheur Peter Senge, dans l'entreprise apprenante, chacun contribue à faire progresser l'organisation entière. Par quels moyens ?
En pratiquant une tolérance "zéro" sur les erreurs, en conduisant chacun à l'exigence.
Au contraire ! On fait de l’erreur une expérience digne de partage. On l'utilise pour apprendre collectivement.
En poussant chacun à se perfectionner dans son métier et devenir un expert.
On invite plutôt chacun à s'ouvrir vers d'autres horizons. Des collaborateurs de métiers différents travaillent ensemble.
En partageant avec les autres, pas seulement ses collègues proches, ses pratiques, idées, erreurs, propositions.
Oui, dans l’entreprise apprenante, on échange le plus possible, en transverse. Les individus décrivent ce qu’ils font, partagent leur vision du présent et de l’avenir.
2 / 3   Un pas difficile vers la transversalité
Vous avez maintes fois expliqué à vos collaborateurs les vertus de la collaboration en transverse. Un plan d’actions a été défini. Mais vous n’observez aucune évolution dans les façons de travailler, toujours aussi cloisonnées. Que faites-vous ?
C’est l’œuvre de la résistance au changement ! Vous devez continuer à prêcher la bonne parole… 
La résistance au changement n’est pas toujours le frein principal. Inutile de continuer sur la même lancée si l’on ne comprend pas ce qui freine l’évolution.
Vous réunissez votre équipe : « nous avons défini un plan d’actions… Or, vous n’avez rien changé dans vos façons de travailler, vous ne sortez pas de l’open space… Il va falloir avancer là-dessus ! » 
Vous pointez que ça ne va pas sans analyser la situation. On est plus dans le reproche que dans la collaboration !
Vous réunissez votre équipe : « quelles sont toutes les raisons qui nous empêchent de mettre en oeuvre notre plan d'actions ? » 
Approche constructive qui fera émerger les freins pour trouver les solutions.
Vous devenez plus ferme : "mettre en place le plan d'actions que l'on a défini est une obligation, pas une option".
Mieux vaudrait d'abord faire exprimer ce qui bloque. Ensuite, vous pourrez définir tous ensemble un mode de suivi des actions.
3 / 3   Temps perdu
David, un de vos collaborateurs les plus créatifs, trouve que partager ses idées sur le réseau social interne est du temps perdu car « personne ne consulte ni ne commente les publications ». Après échange avec lui, comment argumentez-vous ?
Il faut toujours un peu de temps pour qu’une nouvelle pratique soit suivie. Cela va venir.
Vous avez raison mais cela risque de ne pas motiver David pour autant.
En effet, c'est pour l'instant décevant. Serais-tu prêt à lancer un test ? Par exemple publier des posts très courts, faire réagir et suivre l’audience sur les 3 prochains mois. Qu’en penses-tu ?
Oui, proposer une contribution peu chronophage est une façon d’entendre le frein de David. Et le suivi peut montrer qu’il a raison de s’investir.
Si tout le monde réagit comme toi alors rien ne bougera.
Peut-être mais ce n’est pas un argument très stimulant.
Ce serait dommage que tu ne participes pas, tu as beaucoup à apporter à tes collègues.
Certes mais David ne veut pas s’investir inutilement.
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