Gérer un leader en réunion

Animer une réunion demande parfois de se positionner clairement face à des personnalités "meneuses". Comment canaliser, avec assertivité, leur intervention ?
À retenir : 3 points clés
Entendre l'intervention "perturbatrice"
Un réflexe naturel : ignorer l'intervention qui nous éloigne du but poursuivi. Mieux vaut pourtant l'entendre et le signifier clairement : "oui, l'idée est intéressante" ou "c'est un point à avoir en tête pour plus tard". Mais le signifier brièvement, sans développer puisqu'il s'agit de ne pas développer le sujet lancé.
Rappeler le cadre de la réunion
L'animateur est légitime à rappeler le cap de la réunion : son objectif, sa durée, son déroulement ou les règles de participation au sein de groupe. On attend de lui qu'il le fasse respecter, même s'il doit pour cela contrarier certaines volontés.
Donner la parole à chacun
Il est essentiel, dans toute réunion, de viser l'équité dans la prise de parole entre les participants. Cela est encore plus vrai si certains d'entre eux cherchent à la monopoliser. On peut alors solliciter le groupe voire chaque membre afin de réguler le temps de parole, permettre le partage d'idées.
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Plus urgent à traiter ?
Keziah remet en cause l'ordre du jour de la réunion en disant qu'il y a des sujets plus importants à traiter. Que répondez-vous ?
Il fallait me le signaler avant !
Reproche ! Vous vous mettez Keziah à dos tout de suite.
OK, tu nous diras lesquels tout à l'heure pour que je les planifie. En attendant, j'ai besoin de votre attention à tous pendant 1H sur 2 premiers sujets clés.
Oui, vous gardez le cap sans évincer Keziah.
Tu trouves que les sujets à l'ordre du jour ne sont pas d'actualité ?
Risqué, vous donnez d'emblée trop de place à Keziah.
Les sujets que je vais aborder sont tout à fait importants.
Justification ! Inutile de rentrer dans ce débat.
2 / 3   Sous-entendu agressif
Gauthier, manager influent d'un autre département, vous interpelle avec agressivité : "mais d'où tiens-tu ces chiffres ?". Que répondez-vous ?
Lydia et moi les avons consolidés à partir de la base de traitement actualisée. Ils sont vérifiés.
Trop tôt pour vous justifier, Gauthier va chercher à vous prendre en défaut.
Je t'assure qu'ils sont justes; on les a extraits de la base de traitement.
Vous montrez que vous avez entendu l'implicite mais vous justifiez déjà.
Je vais te répondre mais qu'est-ce qui te fait réagir ?
Oui, l'objectif est d'abord que Gauthier développe son propos.
Lydia peut t'expliquer comment elle les a validés.
Vous vous défaussez.
3 / 3   Monopole de la parole
Vous animez une réunion à laquelle Alex sera présent. Vous savez qu'il prend sans cesse la parole, ce qui empêche les autres participants de s'exprimer. Que faites-vous ?
Délicat d'intervenir : Alex est très reconnu au sein du groupe.
Ce n'est pas une raison ! Vous pouvez le canaliser avec diplomatie.
Avant la réunion : "Alex, pourras-tu donner ton avis après que tes collègues auront exprimé le leur. J'aimerais qu'ils soient aussi participatifs que toi."
Oui, votre demande est légitime et positive. Alex pourra vous demander pourquoi et vous lui expliquerez.
A la 1ère intervention d'Alex, vous lui dites : "merci mais je voudrais entendre tout le monde".
Cela peut jeter un froid !
A la 1ère intervention d'Alex suivie du silence des autres, vous dites : "n'y a-t-il qu'Alex qui ait un avis ?".
Façon abrupte d'interpeller le groupe.
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