Assumer ses choix face à la pression

Faire un choix est une chose, le défendre alors qu'il suscite une levée de boucliers en est une autre ! Comment tenir le cap sans se mettre les "opposants" à dos ?
À retenir : 3 points clés
Identifier son axe de légitimité
Toute décision est défendable, dès lors qu'on la perçoit comme légitime. Il s'agit alors de questionner ou re-questionner sa décision :
● A quel objectif, quel principe répond-elle ?
● Que défend-elle ?
● Que signifierait la remettre en cause ?
● Quelles seraient les conséquences favorables / défavorables ?
● ...       
Expliquer ses choix... jusqu'à un certain point
Un choix contesté est souvent un choix mal compris. C'est pourquoi informer les interlocuteurs concernés, communiquer sur ce qui mérite d'être connu, adopter une démarche pédagogique, est aussi essentiel que d'acter le choix. Néanmoins, une fois la décision prise et l'explication donnée, il est inutile de les justifier.       
Créer les conditions pour que le choix soit le bon
C'est lorsque la décision est prise que le plus important reste à faire :
● Comment faire de la décision la "bonne" décision ?
● Sur quoi être vigilant ?
● Comment coordonner si nécessaire ?
● Quel suivi assurer ?       
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Recrutement désapprouvé
Un poste est à pourvoir au sein de votre équipe et vous décidez de procéder à un recrutement externe. Vous avez expliqué à l’équipe les raisons de votre choix mais celle-ci vous le reproche fermement, vous accusant de ne pas reconnaître les compétences internes. Que faites-vous ?
En réunion hebdomadaire, vous faites passer le message : « je vous ai expliqué les raisons de mon choix. Je ne changerai pas d’avis et vous demande d’accueillir votre nouveau collègue ».
OK sur le fond mais la forme peut susciter la contre-attaque.
Vous discutez avec chaque collaborateur pour re-expliquer les raisons de votre décision.
Si la contestation est collective, mieux vaut la gérer en groupe.
Vous réunissez l’équipe : « vous continuez de voir ma décision comme un affront. Pensez-vous effectivement que je l’ai prise, non pour notre équipe mais contre vous ?».
Oui, mieux vaut pointer à nouveau ce qui fait obstacle. Si nécessaire, clore la réunion sur votre regret de ne pas faire comprendre votre choix.

Rien. Ils vont finir par s'adapter.
Pas sûr ! Mieux vaut tenter de préparer l'arrivée de leur nouveau collègue.
2 / 3   Des menaces...
Richard, un de vos meilleurs collaborateurs, vous menace : "si je n'ai toujours pas d'augmentation cette année, je serai obligé d'accepter des propositions de l'extérieur". Vous savez qu'il ne sera pas augmenté, que répondez-vous ?
Je serais navré que notre collaboration prenne fin car tu es pour moi un collaborateur précieux. Je ne peux pas, pour les raisons que tu connais, t'augmenter. En revanche, je suis prêt à étudier d'autres formes de reconnaissance.
Oui, votre message est respectueux, clair. La balle est dans le camp de Richard.
C'est du chantage ?
Certes ! Mais le dire sous cette forme renforce la tension.
Alors fais ce qui te semble le mieux.
Vous renoncez trop tôt. La demande de Richard est peut-être surtout un sos à saisir.
Mais non, tu sais bien que je fais mon possible. Je ne peux rien te promettre mais il ne faut pas te décourager.
Dangereux. Si vous savez qu'il n'aura pas d'augmentation, mieux vaut le dire.
3 / 3   Face au mécontentement
Vous acceptez qu'une mission supplémentaire incombe à votre équipe alors qu'elle est surchargée. Comment gérez-vous son mécontentement ?
Mais je ne pouvais pas refuser; on doit se rendre visibles et indispensables. Autrement, on meurt !
Inutile de faire peur pour convaincre, il y a d'autres solutions.
Vous allez voir, la charge supplémentaire ne sera pas si importante.
L'équipe ne vous croira pas. Mieux vaut valoriser votre décision et montrer que vous savez comment aborder les difficultés à venir.
Je comprends vos craintes mais j'ai des propositions à vous faire pour que tout se passe bien.
Trop rapide ! Mieux vaut d'abord entendre réellement les craintes.
J'assume ce choix car je suis convaincu qu'il sera bénéfique pour notre département et je suis prêt à vous expliquer pourquoi. En attendant, on va voir comment rendre la transition gérable pour vous. Que craignez-vous le plus ?
Oui. Impossible de prendre des décisions qui font toujours plaisir. L'important est de montrer votre détermination et votre conscience des difficultés à dépasser.
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