Défendre une idée : d'abord la préparation !

L'argumentation logique n'est pas toujours convaincante. Qu'y-a-t-il à anticiper pour aiguiser son discours et se donner toutes les chances d'être entendu ?
À retenir : 3 points clés
Chahuter l'argumentation logique
Quand l'argumentation nous parait aller de soi, alors il y a danger ! Danger d'oublier que notre propre sentiment d'évidence est rarement partagé, voire qu'il peut agacer et susciter l'opposition. Alors une précaution : se faire l'avocat du diable et bousculer les liens logiques qui tissent notre argumentation.       
S'interroger sur l'intérêt de notre interlocuteur
Quel est l'intérêt de l'autre à nous écouter puis à nous suivre ? Que gagne-t-il à adhérer à nos propositions ? A l'inverse, que perd-il ou que peut-il croire qu'il va perdre ?
Ce sont les réponses à ses questions qui constituent la trame d'une préparation centrée sur les problématiques et contraintes de l'autre.       
Se préparer à ne pas argumenter
Aussi étonnant que cela puisse paraître, défendre une idée n'implique pas forcément d'argumenter.
Une fois posé un constat, un objectif commun à atteindre, c'est souvent de l'interaction (via le questionnement, la formulation de l'implicite…) qu'émergera une meilleure idée à proposer ou une adaptation de l'idée initiale. Les arguments préparés auront alors servi à maîtriser notre sujet et à nous rendre disponible pour un réel échange.       
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Pour convaincre...
Que doit-on connaître avant une intervention visant à convaincre ?
Le profil de notre interlocuteur.
Oui. Mais ce n'est pas suffisant.
Notre argumentaire.
Certes mais il n'a de sens que s'il est ajusté à l'intérêt de notre interlocuteur.
L'intérêt de notre interlocuteur à nous écouter.
Oui, c'est la question essentielle.
2 / 3   Convaincre ?
Convaincre, c'est...
Adapter notre proposition à ce qui répondra aussi aux besoins de notre interlocuteur.
Oui, c'est une approche gagnant-gagnant. La seule qui permette une réelle adhésion.
Amener notre interlocuteur à adopter notre proposition de départ.
Pas forcément. Il peut adopter notre proposition après adaptation à ses besoins.
Faire croire à notre interlocuteur que la proposition vient de lui.
Notre interlocuteur peut le croire mais ce n'est pas le but. Il doit surtout trouver que la proposition présente un intérêt pour lui.
3 / 3   Pas gagné !
Vous préparez votre accroche pour présenter un projet dont vous savez qu'il n'est pas d'emblée attrayant pour votre interlocuteur. Que prévoyez-vous ?
J'ai un projet intéressant à vous présenter. Il présente 3 avantages clés.
Risqué si vous avez que le projet ne va pas séduire immédiatement. Votre interlocuteur devra vous interrompre pour exprimer ses objections. 
Le projet...est né de mon expérience des services L&N. Nous nous sommes en effet aperçus que les effets de...
Ce n'est pas une accroche mais déjà un développement. Trop long, vous perdrez votre interlocuteur.
Je voudrais, avant de rentrer dans le détail, valider l'intérêt du projet pour vous : je vous donne le fil directeur en quelques mots et vous laisserai réagir.
Oui, vous allez tout de suite à l'essentiel et aller pouvoir ajuster votre argumentation.
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