Chahuter l'argumentation logique
Quand l'argumentation nous parait aller de soi, alors il y a
danger ! Danger d'oublier que notre propre sentiment d'évidence est
rarement partagé, voire qu'il peut agacer et susciter
l'opposition. Alors une précaution : se faire l'avocat du diable
et bousculer les liens logiques qui tissent notre argumentation.
S'interroger sur l'intérêt de notre interlocuteur
Quel est l'intérêt de l'autre à nous écouter puis à nous suivre ? Que
gagne-t-il à adhérer à nos propositions ? A l'inverse, que perd-il ou
que peut-il croire qu'il va perdre ?
Ce sont les réponses à ses questions qui constituent la trame
d'une préparation centrée sur les problématiques et contraintes de
l'autre.
Se préparer à ne pas argumenter
Aussi étonnant que cela puisse paraître, défendre une idée n'implique pas forcément d'argumenter.
Une fois posé un constat, un objectif commun à atteindre, c'est
souvent de l'interaction (via le questionnement, la formulation de
l'implicite…) qu'émergera une meilleure idée à proposer ou
une adaptation de l'idée initiale. Les arguments préparés auront
alors servi à maîtriser notre sujet et à nous rendre disponible pour un
réel échange.