Entendre la demande avec attention
On croit qu'il s'agit d'une demande simple : être augmenté(e). Chacun a
en tête ce qui justifie la demande et ce qu'il serait "normal"
d'espérer. Le risque ? Que le "normal" soit différent
des 2 côtés ! Les évidences sur un sujet aussi sensible méritent
d'être partagées.
Utile donc de faire exprimer précisément la nature de la demande
: à quel besoin répond-elle ? Sur quoi s'appuie-t-elle ? Voire quel montant
attendu ?
Ce questionnement témoigne de la réelle prise en compte des attentes du collaborateur.
Se positionner sur le fond et expliquer le process de décision
Le manager n'est pas le seul décisionnaire de l'attribution
d'augmentations mais il est le premier
à estimer la validité de la demande et le mieux placé pour
la défendre. Le collaborateur a donc besoin d'entendre sa position sur le fond : estime-t-il que la demande est méritée ? En quoi ?
Donner un avis favorable sur le fond ne signifie pas que la
réponse finale sera positive. Mais c'est une reconnaissance essentielle
pour le collaborateur.
Il
s'agit aussi de faire acte de pédagogie : expliquer clairement les étapes de
la chaîne de décision, les facteurs d'attribution
etc.
Pour cela, valider avec la Direction des Ressources Humaines que l'on dispose d'informations fiables et communicables.
En cas de refus : exprimer brièvement la (les) raison(s) et ouvrir le dialogue sur l'avenir
A préparer en amont : quelles sont les raisons du refus ? Sont-elles
factuelles ? Sinon, comment les rendre plus objectives ? Qu'ai-je le
droit de dire ? Qu'est-ce qui sera a priori entendu /
acceptable pour le collaborateur ? Comment le formuler ?
NB : inutile de chercher de multiples raisons. Une seule, bien
argumentée, peut être suffisante. Et faire court, le plus court possible
pour éviter de tomber dans l'excès de
justification.
Le refus sera difficilement acceptable pour le collaborateur, même s'il en comprend les motifs.
Une façon de dépasser sa déception voire sa colère : se projeter
avec lui dans l'avenir. Que faire maintenant pour qu'un "oui" soit à
terme envisageable ?
Cette ouverture n'est pas toujours possible au moment du
"non" (besoin de digérer l'information) mais elle peut s'envisager
quelques jours plus tard.