Pris dans le flux du quotidien, le simple acte de marquer un temps
d'arrêt pour prendre le pouls de la situation n'est pas toujours
évident.
Car on est aussi déstabilisé par l'attitude inhabituelle et l'on a besoin de recul pour s'adapter.
Résister à l'envie de consoler
Un réflexe fréquent face à la tristesse de l'autre : chercher à le
rassurer, à le consoler d'une peine dont généralement on ne sait rien, à "positiver".
Il est préférable d'accepter que la peine s'exprime, quitte à se taire.
Lorsque notre interlocuteur semble au plus mal, on a parfois du mal à le
questionner car l'on craint de se montrer indiscret, de remuer le
couteau dans la plaie etc.
Alors une question "sans risque" et quasiment incontournable
pour signifier notre présence et notre disponibilité : "puis-je t'aider
?" ou "comment puis-je t'aider ?".
Même si la personne ne sait pas répondre, elle peut, si elle le
souhaite, prendre cette question comme une invitation à s'exprimer.
Ce questionnement est particulièrement adapté lorsque l'on ne connaît pas la cause de la peine.