Réagir devant la mauvaise foi

Faire preuve de mauvaise foi, c’est amener l’autre à croire quelque chose que nous savons faux. La plupart d’entre nous sait manier cette parade pour s’extraire de situations délicates. Mais toutes les mauvaises fois ne se valent pas et certaines, plus que d’autres, nous heurtent en ce qu’elles remettent en cause notre confiance dans la relation, dans l’autre.
À retenir : 3 points clés
Tenter le constat commun
Lorsque deux "vérités" s'opposent, on a d'abord intérêt à chercher ce sur quoi l'on pourrait se rejoindre. Donc questionner pour comprendre le "point de départ" de l'autre. Avant de parler de mauvaise foi, il faut s'assurer qu'il n'y a pas, tout simplement, malentendu ou erreur de jugement.
Accorder un crédit de bonne intention
Une règle simple et très utile : concéder à l'autre le bénéfice de la bonne intention et le lui signifier clairement ("tu cherches à avancer autant que moi…"). Même s'il cache une information, ce n'est pas forcément pour nous nuire ni par malhonnêteté caractérisée.       
Annoncer comment l'on va s'adapter
Si l'on ne trouve pas, par le dialogue, de terrain commun, alors persévérer est contre-productif. Plus efficace :
1- identifier comment l'on va agir pour que le comportement de l'autre ait moins (ou plus) de conséquences pour nous
2- l'annoncer calmement, comme on énoncerait une décision logique.
On ne cherche pas à changer l'autre mais à changer quelque chose de soi-même qui, peut-être, fera bouger la situation.
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis. A chaque question, une seule bonne réponse. Mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Le dire ou non ?
Vous savez que votre interlocuteur fait preuve de mauvaise foi. Vaut-il mieux lui dire clairement que vous vous en apercevez ?
Non.
En effet, cela serait probablement inutile et risquerait de l'amener à redoubler d'arguments pour vous prouver qu'il dit vrai.
Oui.
Vous risquez d'aggraver la situation. Mieux vaut questionner votre interlocuteur pour le pousser dans ses retranchements ou simplement montrer que vous ne rentrez pas dans son jeu.
Cela dépend.
A priori non, il est généralement plus efficace d'adopter une approche moins frontale.
2 / 3   Relances...
Nathan ne reconnait pas que vous devez souvent le relancer pour obtenir des réponses à vos demandes. Que lui dites-vous ?
J'ai pourtant plusieurs exemples à te donner : la semaine dernière, j'ai dû te rappeler que...
Vous avez raison mais Nathan va probablement vous répondre "oui mais là, c'est parce que...". Ses justifications n'apporteront pas grand-chose à l'échange.
On n'a donc pas la même perception de la situation. Ce que je ferai désormais : lorsque j'aurai eu à te relancer, je t'alerterai pour que nous partagions le constat.
Oui, vous ne perdez pas de temps à argumenter et créez les conditions pour rendre le constat objectif, partagé.
Mais enfin, tu te rends bien compte que je te relance sans cesse !
Pas sûr que votre agacement assouplisse la vision de Nathan.
3 / 3   Promesse non tenue ?
Maxence vous dit "tu m'avais promis une prime, je me suis investi pour rien". Vous lui aviez simplement annoncé que vous en feriez la demande à la DRH. Que répondez-vous ?
Mais je t'avais seulement dit que je demanderais !
Vous vous installez dans la défense et rentrez dans le jeu de Maxence.
Je n'aurais pas dû t'en parler avant que ce soit acquis.
Certes mais le constat arrive tardivement.
Tu penses que je n'ai pas tenu mon engagement de faire la demande à la DRH et que je t'ai menti ?
Oui, vous reformulez ce sur quoi portait votre engagement, formulez le message implicite et amenez Maxence à développer son propos.
Tu ne t'investis que pour l'argent ?
Le moment est mal choisi pour échanger sur les motivations de Maxence.
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