Imposer le respect au sein de l’équipe

Plaisanteries, piques… la plupart des équipes vit ces "petites" violences du quotidien ! Certaines font souffrir et dégradent le climat de travail. Alors quand y-a-t-il lieu d'intervenir et comment ?
À retenir : 3 points clés
Avoir une idée claire de ce qui est acceptable et ne l'est pas
Difficile, parfois, de faire la part entre plaisanterie affectueuse et sarcasme humiliant. Alors savoir ce que l'on peut accepter ou doit refuser est essentiel. Une règle possible : toute remarque qui porte un jugement sur ce qu'est la personne (son identité, son appartenance, son apparence, ses aspirations…) n'a pas sa place au sein d'une équipe.       
Intervenir rapidement
Il est tentant de "laisser traîner" une situation de non respect en espérant qu'elle disparaisse d'elle-même ! Or, attendre revient souvent à cautionner et c'est sûrement ce que penseront les collaborateurs. Mieux vaut stopper le comportement inadapté avant qu'il ne devienne habitude.       
Faire preuve de fermeté
Rien de plus légitime, pour un manager, que d'imposer des propos et attitudes de respect au sein de l'équipe. La fermeté peut être nécessaire pour amener le collaborateur à percevoir clairement les limites qui lui sont données.
Bien entendu, dialoguer avec lui pour l'amener à développer d'autres comportements est important… si on lui a d'abord dit "non".       
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Remarque déplacée
Renaud, un de vos collaborateurs, fait, sur un ton sarcastique, cette remarque en réunion d'équipe : "Delphine, on sait avec quels arguments elle a obtenu le poste...". Que faites-vous ?
Rien, cela mettrait de l'huile sur le feu.
Ne pas intervenir revient à cautionner.
Vous réagissez : "on n'est pas là pour parler de Delphine, revenons au sujet de notre réunion".
Insuffisant car vous donnez l'impression qu'il s'agissait juste d'une digression.
Vous intervenez : "Renaud, ton propos est sexiste, diffamatoire et sanctionnable, il n'a pas sa place dans l'entreprise. On y reviendra tous les 2 en fin de réunion".
Oui, vous montrez à toute l'assemblée que des règles sont à respecter.
Vous répondez : "Si c'est de l'humour, ce n'est pas drôle".
Vous minimisez le propos tenu.
2 / 3   Moqueries
Sarah est souvent moqueuse à l'égard de ses collègues, hommes ou femmes : ses remarques portent sur le physique, la religion etc. Vous décidez d'en parler avec elle, comment abordez-vous les choses ?
Je t'ai entendu traiter Logan de "géant vert", trouves-tu que c'est acceptable ?
Partir d'un exemple est une mauvaise idée : Sarah va d'emblée se justifier et le dialogue sera difficile.
Je t''entends régulièrement tenir des propos moqueurs à l'égard de tes collègues. Vois-tu à quoi je fais référence ?
Oui, vous posez le constat sans jugement et sondez la vision de Sarah avant de poursuivre.
J'ai eu des retours de tes collègues qui se plaignent de tes moqueries.
Surtout pas ! Sarah voudra savoir qui se plaint. Parler en votre nom est absolument essentiel.
Tes moqueries créent un mauvais climat de travail et nuisent à l'efficacité de tous, je te demande d'arrêter.
Vous n'avez pas à justifier votre demande.
3 / 3   Un pair trop familier
Un de vos pairs, Mathieu, avec qui vous devez collaborer en bonne entente, s'adresse à Alice, votre collaboratrice, avec une familiarité qui frôle souvent le sexisme. Vous percevez qu'Alice n'ose pas lui exprimer sa gêne. Que faites-vous ?
Vous dîtes à Alice : "je vois que tu es parfois mal à l'aise avec Mathieu, n'hésite pas à le remettre à sa place !".
Si c'est déjà difficile pour elle, vous ne l'aiderez pas de cette façon.
Vous proposez à Alice d'aller tous les 2 parler à Mathieu.
Si tel est son souhait, pourquoi pas, mais à ce stade, la confrontation à 3 peut être risquée et déclencher un clash.
Vous profitez d'être témoin d'une remarque pour dire à Mathieu que son attitude n'est pas acceptable.
Mieux vaudrait intervenir à froid afin d'éviter un conflit en public et devant Alice. Par ailleurs, vous souhaitez maintenir une bonne collaboration avec Mathieu !
Vous provoquez un face à face avec Mathieu : "je t'entends tenir à Alice des propos qui peuvent être gênants pour elle. J'imagine que ton intention n'est pas de la mettre mal à l'aise ?"
Oui, vous montrez que vous percevez les choses et ouvrez l'échange. Il faudra ensuite demander que certains mots ne soient plus employés.
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