Analyser la situation avec impartialité
Chacun a de bonnes raisons de vouloir ce que l'autre a obtenu ou
d'être fier d'avoir obtenu ce que l'autre voulait. Il n'y a donc pas à
juger que c'est bien ou mal mais à comprendre : quels
sont les moteurs des uns et des autres ? Comment s'expriment-ils
? Quelles sont les conséquences ? Qu'est-ce qui est acceptable ou ne
l'est pas ?...Un échange en tête-à-tête avec chaque
collaborateur concerné permet de poser clairement les choses, de
dégager la problématique et de se projeter dans l'avenir.
Considérer avec attention les déceptions
La rivalité entre deux collaborateurs est aussi un message adressé au manager
: vouloir être le meilleur ou vouloir "plus que" peut exprimer une
attente d'attention, de
reconnaissance. De même que la la frustration ou la colère
lorsque l'espoir est déçu. Aussi est-il utile de le prendre en compte :
montrer que l'on entend la déception, ne surtout pas
l'étouffer, donner un feedback qualitatif, bref, donner à la
déception sa juste place.
Rendre la collaboration à nouveau constructive
La rivalité peut être un frein au partage d'informations, à la
collaboration, à la créativité. Intervenir est donc essentiel :
provoquer l'échange entre les "rivaux" (une fois que l'on a
analysé la situation), fixer un objectif qui implique de
collaborer, imaginer de nouveaux modes de fonctionnement voire envisager
des sanctions si les effets néfastes sont constatés dans la
durée.
On peut alors avoir en tête, pour manager une telle situation,
que "chacun doit pouvoir être fier de quelque chose". Laisser un
"perdant" au bord du chemin revient à entériner la fin de la
dynamique d'équipe.