Faire respecter son mode de fonctionnement

On aime généralement faire plaisir, se montrer agréable et l’on craint parfois de bousculer nos façons d'être avec les autres. Pourtant, c’est à nous de donner notre propre "mode d’emploi" pour faire respecter nos besoins, notre agenda et tout ce qui contribue à notre efficacité, à notre équilibre. Et la plupart du temps, passé le premier moment de surprise ou de frustration chez nos interlocuteurs, la nouvelle habitude de fonctionnement, plus adaptée, s’installe.
À retenir : 3 points clés
Montrer que l'on entend la demande
Un "non" peut être entendu comme une position de principe. Avant de le formuler, il importe de signifier à notre interlocuteur que l'on a compris son attente, sa priorité. Il doit sentir que le "refus" ou la nouvelle proposition n'est pas de la désinvolture ou du mépris.       
Faire la part du "oui" et du "non"
S'il est important de maintenir avec notre interlocuteur des relations de qualité, alors une certaine souplesse s'impose : "oui pour…" et "non pour…".
Donc repérer rapidement ce que l'on peut faire ou non, donner les conditions dans lesquelles on peut le faire : "oui pour t'apporter la réponse mais demain" ou "je peux t'apporter une réponse aujourd'hui mais sur tel et tel point, pas sur...".       
Rester ferme sur la solution proposée
Une fois la proposition faite, inutile de se justifier mais s'y tenir.
En sortant du "oui inconditionnel", on amène notre interlocuteur à respecter nos priorités et notre agenda. C'est finalement une façon d'éduquer notre entourage en douceur.
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Toujours dispo ?
Louise, votre collègue, vous sollicite au dernier moment : "j'ai besoin que tu m'aides là-dessus, sinon, on ne tiendra pas les délais". Que lui répondez-vous ?
Vraiment ce n'est pas possible. Je suis débordé et j'ai d'autres priorités pour la journée, on m'a refilé le dossier Fox. Tu peux peut-être voir avec Dimitri ?
Vous vous justifiez, donnez l'impression d'être vous-même sous stress.
Mais tu aurais dû me demander plus tôt, là on est au pied du mur...
Certes mais le reproche ne vous fait pas avancer. 
Je pourrai regarder avec toi en fin de journée. Ensuite il faudra que l'on définisse une autre façon de fonctionner ensemble pour éviter ces situations d'urgence.
Démarche pédagogique : vous refusez, sans vous justifier, et donnez un délai acceptable pour vous.
D'accord mais c'est la dernière fois que je t'aide en urgence, je n'aime pas travailler comme ça !
Ce n'est pas ce que Louise entendra et elle vous sollicitera à nouveau.
2 / 3   Un N+1 maladroit ?
Votre N+1 vous fait régulièrement des remarques désagréables en public. Que faites-vous ?
Vous ne pouvez pas lui en parler; il risquerait de mal le prendre et ce serait pire.
La situation risque de s'aggraver : ne rien dire peut être perçu comme une acceptation.
Vous abordez la question en face à face : "tu me fais généralement part de tes remarques en public. Cela m'embête et je pourrai t'expliquer pourquoi. Pourrait-on se mettre d'accord sur un autre mode de feedback ?".
Oui, constat factuel et énoncé synthétique de votre perception. Bien sûr, cela peut ne pas plaire à votre N+1. Mais si votre ton est posé, affirmé et que vous êtes prêt à entendre ses objections, il ne pourra plus se comporter de la même façon. 
Vous répondez à une de ses remarques en public : "ce n'est pas le meilleur moment pour me parler de cela !".
Risqué ! Vous l'attaquez en public. Mieux vaut aborder le problème en face à face.
Vous profitez d'un point : "tu remets en causes mon travail lorsque nous sommes en réunion et ça me met mal à l'aise".
Démarche positive mais "tu remets en cause" est une attaque et parler de votre malaise est prématuré. Mieux vaut poser un simple constat (cf. réponse 2). 
3 / 3   Temps de réflexion
Vous demandez à vos interlocuteurs (collègues et N+1) un délai de réflexion de quelques heures sur une question sensible. Eux voudraient que vous tranchiez immédiatement. Que répondez-vous ?
Vous pouvez attendre jusqu'à demain, non ?
Vous rejetez l'objection : mieux vaudrait faire oeuvre de pédagogie..
Une décision insuffisamment réfléchie nous ferait perdre encore plus de temps. Je préfère prendre cette responsabilité de reporter ma réponse à demain, afin de....
Vous assumez votre position sans céder à la pression.
Peut-être, mais le risque n'est-il pas encore plus grand de prendre une mauvaise décision ?
Si vous êtes convaincu qu'il est trop tôt pour décider, mieux vaut affirmer complètement votre position.
Je comprends mais faites-moi confiance, je sais ce que je fais.
Probablement insuffisant pour faire adhérer car la confiance ne se décrète pas,
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