Séparation : maintenir la qualité de relation

Se séparer d'un collaborateur est souvent une épreuve et, de fait, un haut-lieu de la maladresse relationnelle. Comment s'exprimer pour maintenir le minimum de qualité relationnelle possible ? 
À retenir : 3 points clés
Annoncer rapidement et clairement la décision
On a tendance, sous prétexte de " mettre les formes ", à prendre de multiples précautions verbales. On demande alors à notre interlocuteur, qui sait généralement ce que l'on va lui annoncer, de patienter jusqu'à ce que l'on soit prêt à dire les choses ! Il vaut vraiment mieux formuler le message en une phrase claire. Cela permettra justement d'aller plus rapidement dans le dialogue, l'expression des émotions. Et cela est plus respectueux à l'égard de l'interlocuteur.
Relever les non-dits
Certains non-dits ont de bonnes raisons de ne se cacher du grand jour ; d'autres sont polluants pour l'individu car ils cristallisent une colère, un sentiment de trahison etc. et freinent le détachement. Le manager, s'il veut aider son collaborateur à partir dans de meilleures conditions (sur le plan psychologique) doit favoriser l'expression de ces non-dits et surtout, accepter les ressentis alors verbalisés (accepter notamment les reproches).       
Communiquer des informations précises
Donner les raisons d'un licenciement n'est pas toujours facile. Pourtant, le collaborateur a besoin de savoir. Au manager alors de préparer cette phase de l'entretien, notamment avec les ressources humaines afin de bien distinguer, si la question se pose, ce qui relève du strict cadre légal et ce qui relève du travail ou des comportements de la personne.Peut-être que tout ne se dit pas mais la question "quelles sont les informations essentielles à donner" est à se poser.       
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Avant toute chose...
Vous prévoyez de vous séparer d'un collaborateur qui ne réalise pas le travail attendu (erreurs répétitives et à fortes conséquences). Parmi les actions suivantes, quelle est celle qui vous semble absolument essentielle avant d'envisager un licenciement ?
Lui avoir fait remarquer ses erreurs.
Oui mais cela ne suffit pas.
Avoir consigné précisément lors de l'entretien annuel et/ou de points formels réguliers que, malgré un accompagnement pour l'aider à progresser, ses objectifs ne sont pas atteints, la qualité de son travail reste insuffisante.
Oui, le collaborateur doit savoir qu'il ne répond pas aux attentes de l'entreprise et un plan d'actions doit avoir été mis en place pour qu'il progresse.
Lui faire suivre une formation.
Pas forcément. La formation peut être envisagée dans un plan d'actions et d'accompagnement plus large mais elle n'est pas toujours nécessaire.
2 / 3   Avant l'entretien préalable
A votre demande, le responsable des Ressources Humaines va recevoir, avec vous, Tristan pour un entretien préalable en vue de son licenciement. Tristan sait qu'il ne répond pas aux attentes. Que faites-vous avant cet entretien ?
Rien Tristan va recevoir une convocation.
En tant que responsable direct et initiateur de la démarche, un échange préalable avec Tristan serait préférable.
Vous le prévenez : "tu vas être convoqué par les RH pour un entretien préalable au licenciement".
Prématuré : vous ne devez pas annoncer l'éventuelle conclusion de l'entretien.
Vous lui annoncez : "j'ai demandé à notre responsable RH d'organiser un entretien où nous serons présents tous les 3. Ce au sujet de la qualité de ton travail qui, comme tu le sais, ne répond pas à nos attentes".
Oui, vous annoncez l'entretien avant envoi de la convocation officielle. Vous montrez que vous assumez pleinement votre décision et permettez à Tristan de se préparer.
3 / 3   Trop de pression ?
Lors de l'entretien préalable, votre collaborateur vous reproche de lui mettre une pression qui lui fait perdre ses moyens. Que répondez-vous ?
Je ne t'ai pas mis la pression, j'ai essayé de t'aider à progresser.
Mieux vaut, plutôt que vous justifier, d'abord entendre le point de vue du collaborateur.
Je ne t'ai pas mis plus de pression qu'au reste de l'équipe.
Inutile et il est prématuré de vous justifier.
De quelle façon t'ai-je mis la pression ?
Oui, il est nécessaire que le collaborateur développe son propos. Vous pourrez alors, dans un second temps, exprimer votre vision de la situation.
Pourquoi ne me l'as-tu pas dit à ce moment-là ?
Votre question peut être prise comme une attaque et n'apportera pas grand-chose à ce stade.
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