Changer d’approche quand "ça ne marche pas"

La persévérance n'est pas toujours une vertu, elle nous conduit parfois à continuer de faire ce qui pourtant ne fonctionne pas! Comment changer d'approche avant de s'épuiser ?
À retenir : 3 points clés
Traquer nos répétitions infructueuses
Dire quelque chose 1 fois, 2 fois, 3 fois et ne constater aucun écho, voilà qui doit attirer notre vigilance. Répéter inlassablement a peu de chances de produire l'effet escompté : pourquoi les choses changeraient-elles si moi je ne change rien ? Au contraire, la répétition sans effet nous installe dans une inertie relationnelle : si je ne bouge pas, l'autre n'a aucune raison de bouger.       
S'interroger sur l'interaction, pas sur l'autre ou les autres
Il est tentant, quand on n'obtient pas ce que l'on veut, de penser : "il ne veut pas", "il résiste au changement", "il ne comprend rien", "il est lent"... Tentant mais peu productif car le regard alors posé sur celui ou ceux que l'on trouve freinants ne fait que renforcer la dynamique inverse de celle voulue ! Mieux vaut questionner la relation qui s'établit entre nous et dans laquelle je suis moteur : qu'est-ce que je fais / Dis dans cette situation ? Qu'est-ce que cela provoque ? Comment est-ce que je réagis ?
Cesser de faire ce que l'on fait d'habitude
Cela parait simple ? Pourtant, cesser de demander, de reprocher, de faire ce qui est logique pour nous demande un réel effort et semble souvent risqué : que se passera-t-il si je ne demande plus ce que l'on ne me donne pas ? Et que faire à la place ?
Une 1ère étape peut consister à seulement cesser notre action habituelle (parfois en l'annonçant comme une démarche logique au vu des événements) et à observer les effets produits. Il s'agit d'expérimenter le "faire moins de la même chose".
Je m'évalue
Voici maintenant 3 questions pour tester vos acquis.
A chaque question une seule bonne réponse mais attention, il y a parmi les réponses possibles, une "presque bonne" qui pourrait vous faire hésiter !
1 / 3   Cesser de faire ce que l'on fait d'habitude ?
Dans le modèle de Palo Alto que signifie l'énoncé : "le problème, c'est la solution" ?
La difficulté, face à un problème, est de trouver la bonne solution.
Même si cela est vrai, ce n'est pas le propos du modèle de Palo Alto.
Un problème a toujours plusieurs solutions.
Parfois vrai mais ce n'est pas le sens de l'énoncé.
Une difficulté devient problème parce qu'on continue d'apporter une solution inopérante.
Oui. Le problème n'est pas tant la difficulté elle-même mais notre persévérance dans une solution qui ne le résout pas.
2 / 3   Demandes récurrentes
Vous trouvez que votre équipe vous sollicite trop souvent. Vous lui avez déjà demandé de fonctionner en plus grande autonomie, sans succès. Que faites-vous ?
Vous réitérez votre demande avec plus d'insistance pour qu'ils comprennent que c'est important.
S'ils n'ont pas déjà répondu à vos demandes, une répétition ne changera pas les choses.
Vous vous rendez progressivement moins disponible sur certains sujets afin de leur montrer qu’ils savent faire sans vous.
Bonne idée ! Ne pas répondre immédiatement à des questions qu'ils savent traiter amènera vos collaborateurs à progressivement fonctionner seuls.
Vous décidez de ne plus répondre à certaines sollicitations.
Ne plus répondre est un peu radical ! Ou alors les prévenir de ce sur quoi vous n'êtes plus "sollicitable".
Vous planifiez une formation sur le développement de l'autonomie.
Inutile ! C'est la dynamique de travail entre vous qui est à faire évoluer.
3 / 3   Mobiliser un de vos pairs
Vous alertez depuis plusieurs jours l'un de vos pairs qui doit vous communiquer des informations importantes pour vous : «sans ces informations, je ne peux pas avancer». Il se montre compréhensif mais rien ne bouge. Que faites-vous ?
Vous lui dites, sur un ton neutre : "cela m'ennuie que tu ne me communiques pas ces informations et j'ai l'impression que la situation ne va pas évoluer. Je voudrais que l'on ait tous les deux une vision claire des éventuelles conséquences".
Oui, mieux vaut maintenant échanger sur les conséquences, sans aucune agressivité. Vous espérez, en cessant de demander, provoquer un déclic chez votre interlocuteur.
Vous lui rappelez l’enjeu : « sans ces informations, nous prenons le risque de…».
Il le sait, donc inutile !
Vous alertez son N+1.
Mauvaise idée ! Vous risquez de vous mettre votre pair à dos et cela n'arrangera pas les choses. Ou alors vous le prévenez de votre intention, là encore, sur un ton neutre.
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