Tant que le conflit n'est pas manifeste, les indices de sa réalité
peuvent être ténus. Et il est tentant de les ignorer ("ça va passer !").
Intervenir relève donc d'une décision personnelle plus que d'une nécessité impérieuse :
□ quels signaux faibles m'indiquent aujourd'hui que nous sommes en conflit ?
□ Quelles sont les conséquences observables ?
□ Que risque-t-il de se passer si je ne fais rien ? Et si j'interviens ?...
Questions qui permettront, si l'on décide d'agir, de préparer, affiner notre approche.
Impératif : reconnaître sa part de responsabilité
L'autre n'est pas seul responsable du conflit :
□ Quelle est ma part de responsabilité dans la situation actuelle ?
□ Comment la formuler pour qu'il la prenne comme un authentique pas vers lui ?
Le postulat : en faisant ce pas, j'entraîne l'autre dans le mouvement du rapprochement.
Sans cela, il manque l'ingrédient clé pour aplanir les tensions.
Se préparer à entendre les reproches
Conflit larvé signifie que l'autre n'a pas exprimé son sentiment à mon
égard. Et c'est bien ce qui doit "sortir" pour qu'un dialogue ait lieu.
Favoriser l'apaisement implique alors de :
□ l'inviter à développer son ressentiment
□ ne surtout pas se justifier (justification = défense, plus d'écoute))
□ questionner en mode "exploration", sans jugement, pour bien comprendre sa vision.
Une fois les choses dites et entendues, le collaborateur sera
prêt à nous écouter à son tour. Il deviendra possible de donner notre
perception de la situation et de proposer une projection
dans l'avenir.