Reconnaître le point de vue adverse  
 
  
    Le tort le plus fréquemment répandu lorsque l'on cherche à 
convaincre : vouloir convaincre immédiatement ! Et, du coup, balayer sur
 le champ toute réticence ou objection, comme si l'on ne
        voyait en elles qu'un obstacle à éliminer. L'approche inverse 
est pourtant plus efficace : voir l'obstacle comme un tremplin. Car en exprimant une objection, notre
        interlocuteur nous indique généralement ce qui est important pour lui ; il nous ouvre la voie.         
 
    
  
    Cerner le cœur de l'objection  
 
  
    Les premiers éléments d'objection ne disent pas toujours 
l'essentiel. Ils sont parfois l'introduction à un message plus important
 qu'il nous faut découvrir : que craint notre interlocuteur ?
        Qu'est-ce qui est essentiel pour lui ?... Ainsi, " je n'ai pas 
le temps " signifie parfois " je ne me sens pas capable " ou " je ne 
trouve pas normal de… " etc. Le questionnement fait
        généralement émerger la principale préoccupation de notre 
interlocuteur et nous renseigne sur la meilleure façon de lui répondre.         
 
    
  
    Qui émet une objection émet aussi un besoin : celui que soient 
pris en compte ses intérêts, ses attentes, ses contraintes. Aussi est-il
 essentiel, avant de chercher à être entendu, de
        rassurer notre interlocuteur et de l'assurer de notre attention à
 l'égard de ce qui est important pour lui. On perçoit parfois cette 
étape d'ajustement comme une perte de temps. Elle est
        pourtant une incontournable installation dans le dialogue.